Lancement "Earth, Fire, Water" d'Ali Cherri

À travers son travail plastique et vidéo, Ali Cherri opère des glissements temporels entre les mondes antiques et nos sociétés contemporaines, des allers-retours constants entre mythes fondateurs et utopie d’un progrès sans limite. Son œuvre explore ainsi les liens qui unissent archéologie, récits historiques et patrimoine culturel, et s’attache de fait aux processus de fouilles, de déplacement et de muséification de vestiges funéraires, qui sont autant de violences faites à des pratiques culturelles immémorielles et à des sites archéologiques.

Earth, Fire, Water est la première monographie d’Ali Cherri et rassemble un texte d’introduction par l’artiste, quatre essais de Tarek El-Ariss, Nicole Brenez, Hannah Feldman, et Roxana Azimi, ainsi qu’un entretien entre l’artiste et Aaron Cezar. Cet ensemble revient sur les quinze dernières années de la pratique artistique d’Ali Cherri, et en analyse les dimensions politiques, esthétiques et oniriques.

Comme l’évoque Ali Cherri dans son texte d’introduction, cet ouvrage a été développé en parallèle de la réalisation de son premier long-métrage de fiction (encore à venir) The Dam (Le barrage)—long processus, que Pascale Cassagnau a accompagné et soutenu dans le cadre du dispositif Image Mouvement du Cnap et de ses recherches sur le cinéma d’art contemporain.

À l’occasion du lancement de le monographie, Pascale Cassagnau et Ali Cherri seront en conversation et aborderont l’élaboration de la monographie, ainsi que les œuvres majeures de l’artiste, parmi lesquelles ses œuvres vidéos et son prochain film.

Né à Beyrouth (Liban), Ali Cherri vit et travaille entre Beyrouth et Paris. Il appartient à cette génération d’artistes libanais née pendant la guerre civile (1975-1990) dont le travail a été fortement affecté par ce contexte d’instabilité.

Pascale Cassagnau, responsable de la collection Audiovisuel au Cnap. Ses recherches portent sur les dispositifs filmiques documentaires et le cinéma d’art contemporain.