Les Sentinelles #2
Cette deuxième rencontre qui rendra hommage à l’œuvre de Jean-Luc Godard articule la présentation d’une sélection d’œuvres du Cnap issues du monde arabe et un dialogue ouvert par le critique, historien du cinéma et programmateur indépendant Saad Chakali.
« Pourquoi Sarajevo ? Parce que la Palestine. »
Pourquoi la Palestine ? Parce que Beyrouth.
Pourquoi Beyrouth ? Parce qu’Alger.
Pourquoi Alger ? Parce que Sarajevo.
Prenant pour point de départ l’interrogation de Jean-Luc Godard, il s’agit d’explorer en une boucle comment le cinéma met en scène les situations de violence dans un jeu de champ-contrechamp. Des Balkans au Proche-Orient, Paysage emprunté #1 de la Franco-algérienne Dania Reymond-Boughenou et (Posthume) du Libanais Ghassan Salhab déclinent le suspens de l’après-coup et de l’incertitude du lendemain. Autour de ces deux essais filmiques, Saad Chakali ouvrira un espace de dialogue pour penser le spectre du désastre qui habite un certain cinéma. Il convoquera ainsi Godard à travers Histoire(s) du cinéma, De l’origine du XXIème siècle et Notre musique.
Paysage emprunté #1 de Dania Reymond-Boughenou (2011, 24’)
La description de mémoire du tableau de Bruegel Le Massacre des innocents par plusieurs regardeurs se fait support d’une reconstitution fictive du génocide de Srebrenica.
(Posthume) de Ghassan Salhab (2007, 29’)
C’est une oraison pour un pays mort, le Liban filmé juste après l’offensive israélienne de 2006, et d’où émergent malgré tout des témoins sur fond d’une déambulation entre les décombres.
Le visionnage des films ainsi que les échanges prendront place à la Fondation de 14h30 à 18h.
Cette rencontre a lieu en parallèle de l’exposition « Les Sentinelles – Œuvres de la collection du Cnap », qui se tient jusqu’au 12 février 2023 à l’Institut du monde arabe-Tourcoing en partenariat avec Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains.
Photo : Dania Reymond-Boughenou, Paysage emprunté #1, 2011, FNAC 2015-0667, Centre national des arts plastiques © Courtesy de l’artiste
