L'entremise

Y seront présentées des œuvres, photographies et peintures, récentes ou inédites. L’exposition est accompagnée de la première publication monographique de l’artiste.

 » Gerald Petit trame cette exposition à la Fondation d’entreprise Ricard autour de figures scindées en plusieurs morceaux, fissurées (sous le coup de la rupture amoureuse), vampirisées par la puissance fascinante du mythe, dupliquées (en plusieurs versions).
Son travail, photographies et peintures, consiste à tenter de les recomposer en même temps qu’il admet et exhibe leur décomposition. Le rôle qu’endosse l’artiste est alors, à chaque fois, d’abord de saisir les deux à la fois, ce que les gens visent et n’atteignent pas, ceux qui les séduisent et ceux qui préfèrent fuir. Et puis ça : le sujet et sa propre image, l’image et son support, le support et son histoire, le personnage et son double : tout ce qui ne va plus de pair, tout ce qui est irréconciliablement divisé et se fissure, y compris la relation du peintre (ou du photographe) à son modèle. Et donc, tout ce entre quoi l’artiste cherche à s’entremettre, à faire œuvre de son entremise. Enfin, de moments de grâce (de drague) en moments crépusculaires où le charme se voile, l’exposition assume aussi un côté fétichiste et capitonné, fragmentaire et amoureux, à la manière des « Fragments d’un Discours amoureux ».  »
Judicaël Lavrador