Jean-Claude Ruggirello

Artiste

Dès le début, son travail de vidéo se définit non pas comme une forme cinématographique ou narrative, mais comme une hypothèse sculpturale envisagée dans une interaction avec l’espace. Dans ce processus, l’image et le son sont considérés comme les possibilités d’une sculpture, et ses premières œuvres sont exposées en 1987 à Paris à la Galerie E Fabre. Une grande partie des premières sculptures de Ruggirello sont élaborées à partir d’un corpus de matériaux aussi divers qu’un élevage de grillons pour U and I, exposée à la Galerie de Paris en 1988; ou de fréquence sonore pour Soft Machine (1989) exposée au Musée de Blois; ou encore d’abeilles naturalisées qui dans Pink noise (1991) révèle l’empreinte d’une sonorité. La diversité des matériaux et des formes mis en œuvre dans la pratique de l’artiste interroge les territoires instables de la sculpture. 

 

Au milieu des années 90, la réalisation d’un ensemble de pièces vidéo, met en perspective une forme de négociation entre les images en mouvement et l’espace dans lequel elles s’écrivent. Ces pièces ont fait l’objet d’une exposition personnelle aux Ateliers Boissons à Marseille en 1997, au MUKHA en 1999 et au CAN à Neuchâtel en 2000. En 2004 Ruggirello réalise un film, Bruits de Fond, mettant en scène un homme qui dans son atelier, démantèle avec une lenteur méthodique, tout ce qui s’y trouve, révélant par cet acte le mouvement de la sculpture vers la chorégraphie. Bruits de fond a été sélectionné en compétition officielle au IFFR à Rotterdam en 2010, au FID l’année suivante, à la Fondation Maeght en 2014, ainsi que dans plusieurs lieux, notamment à la galerie Papillon où le travail de l’artiste y est présenté régulièrement. En 2008 l’artiste réalise Fade, une œuvre vidéo à partir de films amateurs prélevés sur internet, cette œuvre sera exposée à la Nam June Paik Art Center en Corée en 2016, au Maxxi dans le cadre du Festival du film de Rome en 2014, ainsi qu’au Fresnoy et au FID la même année.

 

Le travail de vidéo, sculpture et dessins de Jean-Claude Ruggirello a fait l’objet d’expositions notamment au Swiss Institut à New York dans l’exposition Mayday en 2001, à la Galerie Van Gelder à Amsterdam en 2007, Au FRAC Occitanie en 2008, et au centre d’art Le creux de l’enfer en 2004 . La vidéo d’un amandier en fleur déraciné, Jardin égaré, a été exposée à la Fondation Lambert en 2007 ainsi qu’au couvent des Bernardines en 2013. Le Musée de Nantes expose en 2011 Spike Waves. En 2016 la Galerie Papillon montre un ensemble de sculptures et de dessins et en 2020, la série images résiduelles est sélectionnée pour l’exposition de la foire a ppr oc he à Paris.

Né en 1959, Jean-Claude Ruggirello étudie à HFBK à Hambourg en 1982, à la suite de quoi il s'établit durant quelques années en Allemagne. Son travail apparaît au début des années 80 avec des œuvres vidéographiques, tel que Séisme (1984). Il vit et travaille à Paris.