Marcos Avila Forero

Artiste

Né en 1983, il vit et travaille entre Paris et Bogotá.

Pour Marcos, l’appui des organisations sociales est essentiel pour tester la cohérence et la pertinence du projet (et de l’œuvre), qui n’aurait aucun sens sans l’approche dialogique qui permettra de déterminer si la contribution du travail répond aux intérêts locaux. Il opère ainsi une distinction particulière entre « œuvre », résultat formalisé, et « projet », lié aux objectifs de collaboration avec la communauté, de compréhension empathique fondée sur des principes et alignée sur leurs revendications.

Extrait du texte Complice et témoin : l’art comme prétexte à la collaboration et à la rencontre de Miguel Ángel Sánchez. Paru au catalogue Desde las Montañas.

 

En 2011, il séjourne en Amazonie avec des membres de la communauté Cocama pour réaliser l’œuvre A Tarapoto – un Manati. Avec cette œuvre, il obtient le Prix Multimédia Des Fondations De Beaux-Arts. Il se rend en 2012 à la frontière algéro-marocaine et collabore avec des migrants clandestins pour réaliser Cayuco. En 2013, après avoir reçu le Prix Découverte des Amis du Palais De Tokyo, il part en Colombie où il travaille avec des populations déplacées par le conflit armé dans un bidonville nommé Suratoque. Il réalise alors une œuvre et une exposition éponyme au Palais de Tokyo. Il recevra en 2014 le prix LOOP Awards. Son œuvre Atrato, réalisée dans l’un des épicentres du conflit armé colombien, est exposée à la 57ème Biennale de Venise. En 2015, il crée Estenopeicas Rurales avec une organisation de paysans victimes de génocide politique. En 2016, il parvient à rejoindre un campement de la guérilla des FARC et réalise l’œuvre Desde Las Montañas. Après trois ans d’entretiens avec plus de trente organisations sociales dans tout le territoire Colombien, en 2018 il réalise La Lumière des Balles – l’Obscurité de l’oubli, un documentaire sur le conflit armé et la construction de paix. Entre temps il participe à des expositions collectives – Musée national de l’histoire de l’Immigration, au MAC VAL, Les Abattoirs, Museo Nazionale della Montagna à Turin,  Museo de Arte Miguel Urrutia à Bogota  – et d’autres personnelles comme Le Grand Café – centre d’art contemporain, au Pori Art Museum et Kyoto Art Center. En 2019 il devient vice-président de l’organisation Citoyennetés Pour La Paix.