Historiquement le Frontalunterricht désigne une typologie d’enseignement qui se caractérise par le face à face entre enseignant et élèves, où les rôles émetteurs et récepteurs sont strictement définis. Cette forme de transmission, souvent contestée à cause de son caractère rigide et mono-méthodique, s’est néanmoins imposée comme modèle ; publicité et télévision appliquant ce mécanisme de médiation de manière systématique.
Ces dix artistes travaillent à partir des données concrètes du monde contemporain, dominé par l’efficacité publicitaire, la surabondance d’informations, la télé-réalité : le monde du spectaculaire embarqué, où l’image est intimement liée à l’activité économique.
Alex Cecchetti, Paolo Chiasera, Roberto Cuoghi, Lara Favaretto, Piero Golia, Diego Perrone mettent en scène le réel en le trouant d’une dimension métaphysique. Tout en renouant avec une posture et une pratique immatérielle initiée par l’art italien, depuis Piero Manzoni, Alighiero Boetti, Gino De Domenicis, jusqu’à Maurizio Cattelan, l’esthétique mythopoétique de cette jeune génération se révèle ambivalente et illusoire. Mêlant autant l’épique que le dérisoire, la spéculation que la bouffonnerie, leur art reflète les contradictions d’une époque tiraillée entre le désir de changer la réalité et la conscience que les héros appartiennent à un monde révolu.
Six artistes français (Marie-Gabrielle Lou, Elvire Soyez, Olivier Sévère, Vincent Bullat, Sébastien Pasques et Brice Oziel) et cinq artistes suédois (Maja Sillanpää, Carina Jarling, Tilda Lovell, Emil Olofsson et Lotta Hannerz), qui ont été les élèves d’Erik Dietman à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris et de Stockholm de 1999 à 2002 témoignent des relations étroites qu’ils ont tissées avec leur professeur, relations fondées sur l’amour de l’art et la liberté, à travers cette exposition.
Rendre compte des enjeux suscités par les séjours d’artistes français à l’étranger sur dix ans, toutes disciplines artistiques confondues, présuppose de donner des orientations précises à la manifestation.
Le travail de David Saltiel est une interrogation continue à propos de l’individu et de sa condition, dans son temps et dans son environnement. Il engage une réflexion sur la capacité de la conscience à s’envisager elle même, à se dédoubler, à nous permettre d’être, en quelque sorte, simultanément ici et autre part, en nous et hors de nous, Ça et là.