Évènement

Paul Heintz / Pauline Le Boulba

Lundi 10 décembre 2018 à 19h

Paul Heintz / Digicodes

Suite pour piano composée à partir d’un transfert musical en hauteur de note de cent digicodes de hall d’entrée d’immeubles de Paris.

Conception, graphisme : Sébastien Trihan / Texte : Jean Haury / Piano et récitant : Jean Angliviel. Avec la participation du Château Éphémère.

« En 2014, j’ai travaillé en tant que livreur à vélo à Paris. Du vendeur au client, j’utilisais des applications mobiles permettant de recevoir des commandes. L’entreprise suit les performances du livreur grâce à son tracé GPS. Le livreur livre. Le livreur est livré à lui-même. De cette expérience nait le projet Digicodes. Les codes, la plupart du temps, composés de trois chiffres et d’une lettre, étaient une espèce d’énigme. Ils m’invitaient à me demander s’ils avaient une signification particulière, comme une cosmologie intime qui compose l’espace urbain. Ces clefs virtuelles résonnaient comme une question : qu’y a-t-il derrière ces portes ? » En détournant ces dispositifs de sécurité privé, Paul Heinz fait entendre les micro déplacements des doigts sur le clavier et invite à s’introduire dans des endroits auxquels nous n’avons pas accès sous réserve de pouvoir en décoder cette nouvelle clef.

Pauline Le Boulba / La langue brisée (1)

« J’aime imaginer les œuvres chorégraphiques comme des ami·e·s, des lieux dans lesquels errer, ou encore comme des bords desquels partir. Ma démarche tente depuis 2015 de déployer des formes de vie depuis les œuvres des autres. Il s’agit pour moi de concevoir des hypothèses affectives et gestuelles face à des danses que j’ai vues. Regarder une œuvre, une danse, puis partager le regard que je porte sur elles à d’autres. Inventer une œuvre depuis l’œuvre de quelqu’un·e. Répondre à une danse en dansant.

Dans La langue brisée (1), je partage une traduction chorégraphique de ma réception de Two Discussions of an Anterior Event, une pièce de Jennifer Lacey (2004) à partir de souvenirs et d’affects qui me traversent.  Ce solo, crée en 2015, a été le point de départ d’une série de pièces qui dialoguent avec des œuvres. »

Biographies 

Paul Heintz est né en 1989 à Saint-Avold. Il est diplômé des Beaux-Arts de Nancy, des Arts Décoratifs de Paris et du Fresnoy, studio national des arts contemporains. Son travail qui se traduit à travers l’objet, le son, la vidéo et l’installation a été présenté lors d’événements d’art contemporain et festivals de films tels que Paris Nuit Blanche, le Salon de Montrouge, le FIDMarseille.

(…) Le terrain d’action de Paul Heintz est un étrange ensemble de cas où le réel est largement imprégné de fiction, et où la normativité sociale pèse en même temps de tout son poids. Il y a une toxicité propre à l’imagination et à la fiction lorsqu’elles allient leur agrément à la norme sociale, comme c’est le cas par exemple avec le storytelling. De là, Paul Heintz entre dans la logique de la fiction, la poursuit plus loin, et fait entrer par cette prolongation un courant d’air salvateur. (…) Emmanuelle Pireyre

www.paulheintz.fr/

 

Pauline Le Boulba est artiste et chercheuse en danse. Son travail s’inscrit dans une réflexion autour des discours sur/de la danse et tente de proposer de nouvelles manières de regarder les œuvres, de dialoguer avec elles, de danser depuis elles. Elle imagine des performances et des objets (essais, poèmes, rap) comme des réponses critiques à d’autres œuvres. Sa recherche artistique s’articule au sein d’un terrain réflexif qui fait l’objet d’une thèse au département Danse de Paris 8 sous la direction d’Isabelle Ginot intitulée « Les danses des spectat·eur·rice·s. Réceptions performées et critiques affectées ».

Elle a montré son travail aux Laboratoires d’Aubervilliers, au Théâtre de la Cité Internationale, au Centre d’art contemporain de Brest – Passerelle et au Centre national de la danse à Pantin ainsi qu’à La Terrace espace d’art à Nanterre. Ses textes ont été publiés dans la revue À bras le corps, dans Le Journal des Laboratoires, dans la revue Recherches en danse, ainsi que la revue québécoise Intermédialités.

Son travail se nourrit de collaborations régulières avec d’autres artistes et notamment en tant que dramaturge pour Ecce (H)omo de Paul/a Pi (2017), La caresse du coma d’Anne Lise Le Gac (2018), et Savušun de Sorour Darabi (2018).

Partitions (Performances)
Partitions (Performances)
Intervenants

Paul Heintz
Pauline Le Boulba

Date
Horaire
19h00
Lieu
Fondation Pernod Ricard
1 cours Paul Ricard
75008 Paris
Entrée libre

Prochainement