Poésie Plateforme avec Phoebe Hadjimarkos Clarke et Anna Solal
Parmi les programmes développés par la Fondation Pernod Ricard, celui imaginé par l’auteur de poésie et enseignant en art Jérôme Mauche propose une formule désormais bien rôdée : deux ou parfois trois invité·es se retrouvent pour parler de leurs pratiques ensemble, alors même qu’elles ne semblent pas entretenir de liens particuliers. C’est par le plus petit dénominateur commun que la conversation se lie : ce qui rapproche une cheffe de cuisine d’une typographe, ou un metteur en scène d’un sociologue devient donc un terrain fertile pour nourrir la discussion, et extirper de cela l’étrange matière poétique de toute création.
Cette rencontre du cycle « Poésie Plateforme » verra dialoguer la romancière et poète Phoebe Hadjimarkos Clarke et l’artiste Anna Solal. Leurs univers intenses, au bord de l’effondrement, traversés de débris et de flamboyances, partagent des inquiétudes communes, politiques notamment. Leurs démarches troublent les représentations, les espèces, les récits et les paysages.
Phoebe Hadjitmarkos Clarke et Anna Solal évoqueront leurs méthodes de travail, de l’image à l’imaginaire, de la figure au portait de groupe fantasque, radical et séduisant, telles que leurs créations les déploient.
Phoebe Hadjimarkos Clarke est romancière, poète et traductrice. On lui doit deux romans particulièrement remarqués où s’est affirmée la singularité de son écriture : Tabor, un récit de science-fiction, Editions du Sabot, 2021, et Aliène, Editions du sous-sol, 2024, enquête inquiéte et sauvage, incongrue et réaliste à la fois. Son dernier roman a été récompensé par le Prix du livre Inter 2024. Phoebe Hadjimarkos Clarke a fait paraître, par ailleurs, un recueil de poèmes écrits à quatre mains avec Martin Desinde, intitulé 18 Brum’Hair auprès de Rotolux Press.
Le point de départ du travail d’Anna Solal a été le collage et la couture d’objets et de logos, créant de nouveaux signifiants, où le décoratif est moteur d’étrangeté. Elargissant ses processus de « bricolage » visuel, ses compositions toujours d’une grande inventivité, incluent maintenant jusqu’aux médiums les plus classiques. Elle expose très régulièrement en France, comme à l’étranger, ainsi récemment au FRAC Occitanie à Montpellier comme à la galerie MAMOTH à Londres. Elle a été pensionnaire à la Villa Médicis en 2022-2023.
